mardi 21 décembre 2021

Une pensée pour les poissons...

 Oui, en cette période de festivités, j'aimerais que nous ayons une pensée pour ces handicapés de la vie sociale que sont les poissons... en effet, si par miracle ils se trouvent invités en société, ils sont dramatiquement dépourvus des attributs nécessaires pour s'y rendre. 

Je passe sur le manque d'équipements amphibies sur les transports en commun : évitons les évidences. Mais, une fois à l'adresse dite, imaginez le calvaire de ces pauvres créatures, dépourvues de tout organe leur permettant de frapper ou de sonner, contraints à se jeter contre le vantail de bois épais, dans un petit "splash" mou et terriblement peu sonore, condamnés à n'être jamais entendus par les convives... 

De même, il leur est impossible de crier pour signaler leur présence, ou même de gesticuler devant les fenêtres en espérant attirer l'attention de quelqu'un (à moins d'une inondation dramatique, laquelle conduirait certainement à l'annulation de la fête, de toute façon).

Par conséquent, je propose que nous ayons une pensée pour ces victimes de l'anatomie en cette période de convivialité... ou une minute de silence, tiens : ils apprécieront sûrement l'attention....

samedi 4 décembre 2021

Faux-amis de l'ancien français...

 Lorsque je n'écris pas (c'est-à-dire la majeure partie du temps, hélas...), je travaille sur d'anciens documents lesquels, outre leur éventuelle graphie problématique, montrent des changements de sens profonds de certains mots, propices aux contresens. Détail technique : il s'agit en fait de "Moyen Français" (fin du Moyen âge, Renaissance), mais j'ai préféré éviter l'équivoque avec "français moyen" 😂

Je sens que vous brûlez d'envie d'avoir des exemples, alors en voici quelques uns. 

"Appointement": ce terme que la langue française ne connait plus aujourd'hui que sous sa forme plurielle, signifiant "gages, salaire", avait au XVIème siècle le même sens qu'en Anglais de "rendez-vous". Pas la sommation, hein ? Le rencard !

"Département" : Figé de nos jours dans l'acception de "circonscription administrative" ou d'"unité scientifique" dans un organisme de recherche ou d'enseignement, il avait alors le sens de "division, répartition", qu'on retrouve dans l'expression (plus guère usitée, hélas) de "se départir de quelque chose"

"Manant" : Utilisé tardivement comme insulte de nanti envers un démuni, ce terme caractérisait pourtant au XIIème siècle un riche roturier. Ce nom, par un glissement surprenant, en est donc venu à signifier son contraire au fil du temps.

"Aucuns" : là-aussi, revirement total, puisque "aucuns" signifiait "quelques" ! On le retrouve uniquement dans l'expression fossilisée "d'aucuns diront".

Pour finir, connaissez-vous la nuance entre "jadis" et "naguère" ? Et bien "jadis" renvoie à un temps lointain, tandis que naguère fait référence à un passé récent. Initialement, il s'écrivait "il n'y a guère", dont l'auxiliaire se conjuguait encore ("il n'y avait guère qu'il s'en était allé") avant la fossilisation du terme. Nous utilisons d'ailleurs de nombreux termes "momifiés" dans le français d'aujourd'hui : un lieutenant, par exemple, est celui qui "tient lieu de" (de capitaine, dans l'armée), et les gendarmes sont... "des gens d'armes". Amusant, non ?

samedi 20 novembre 2021

échanges linguistiques...

 Nous avons, de longue date, de fructueux échanges avec nos voisins d'Outre-Manche. Pas tous de nature pacifique, certes, mais des échanges tout de même. En matière de vocabulaire, par exemple : les mots font parfois de caustiques aller-retour entre les deux pays. Ainsi en va-t-il du mot "budget". Cet anglicisme qui fut accepté dans la lange française est en fait parfaitement français : la "bougette" était, à l'époque médiévale, une petite bourse contenant un pécule... 

De même pour la redingote, cette espèce de long manteau, qui s'avère être à l'origine un manteau de cavalier ou... "riding coat" ! 

Plus étonnant encore : le pedigree. L'arbre généalogique d'un animal de race, provient en fait de l'expression française "pied de grue" car, dans sa forme, l'arbre généalogique ressemble à l'empreinte de l'un de ces échassiers... transformé en "pedigree" Outre-Manche, il fut ensuite adopté en France après la disparition du terme "pied-de-grue"...

Et pour finir, le "flirt", étonnant retour de la déformation orale de "compter fleurette"... comme quoi, le recyclage, ça ne date pas d'hier !

lundi 8 novembre 2021

C'est bientôt Noël...

 Et oui, déjà, Noël se profile. Et, comme chaque année, il faut se creuser les méninges pour trouver quelque chose à offrir à tonton machin ou cousin bidule. Aussi, les éditions "Aeviris et Moamem" se permettent de vous proposer un large choix d'ouvrages fantastiques, à distribution mondiale : en recourant à nos services, vous ferez ainsi deux cadeaux en un, l'un au destinataire de l'ouvrage et l'autre à son auteur 😆 merci d'avance et bonne fêtes à tous !

Voici le lien vers  ma page auteur

 


 

jeudi 28 octobre 2021

dimanche 17 octobre 2021

Eternité à temps partiel ?

 Hier soir, j'ai entendu Mr Delahousse sur France 2 poser cette question à propos du King : "Elvis Presley est-il définitivement immortel ?"

Alors là, comme ça, j'ai envie de répondre "oui". Déjà car je ne crois pas que l'éternité puisse être un état temporaire : c'est le genre de choses qu'on fait pour toujours, généralement. Je sais, je chipote et on comprend ce qu'il a voulu dire, mais "est-il véritablement" ou effectivement" eût été plus conforme à la logique du français.(Ah, et en parlant de cela, au fait, Mr Delahousse : la conjonction de coordination "et" se prononce "é" et non "hai", notamment pour le différencier de "est")

Oui, Elvis est immortel, car le King sera toujours le King : la question ne se pose même pas 😂 Il a changé la musique comme Matrix a changé le cinéma d'action : durablement.

vendredi 8 octobre 2021

Shibi A Little Country of 2021

 

Bien que le salon ait été annulé, une journée de rencontres aura tout de même lieu le 24 octobre à Charnay-Lès-Mâcon, un "Micro Salon" dans la salle annexe de Espace de la Verchère. Plus petit mais convivial, expos, boutique, auteurs, créateurs !! Dont votre serviteur...

Attention "pass sanitaire" nécessaire pour les exposants et les visiteurs !!

samedi 2 octobre 2021

Se dépasser...

 C'est devenu la pire des banalités : tous ces clubs de sport, ces coachs sportifs, ces experts en développement personnel, etc., qui nous exhortent à "nous dépasser" ! Et pourtant, si l'on y réfléchit deux secondes, n'est-il pas résolument paradoxal de chercher à se trouver en se dépassant ? 😆

C'est comme "dépasser ses limites" : c'est impossible, par définition. Ou alors ça s'appelle une déchirure ou un claquage ! On peut repousser nos limites actuelles, approcher ou atteindre nos limites absolues, mais en aucun cas les dépasser ! Du moins pas sans bandages !

jeudi 23 septembre 2021

Bad habits...

 Ce titre de l'excellent Ed Sheeran pour vous dire, chers amis francophones, que nous n'avons pas l'apanage des mauvais usages de la langue (et je ne parle pas de ces photos de jeunes moscovites bourrés qui se la collent sur des poteaux gelés... oui, oui : la langue. What else ?, comme dirait G. Clooney😋). J'écoutais l'autre jour le titre "Bad habits" lorsqu'une phrase (la seconde) a éveillé mon attention : 

My bad habits lead to late nights, endin' alone
Conversations with a stranger I barely know

Cette dernière se traduit en "conversations avec un étranger que je connais à peine."

Alors ne nous le cachons pas, Ed (vous permettez que je vous appelle Ed ? Oui ? Merci), c'est un peu le fait qu'on ne le connaisse pas, cet homme, finalement, qui fait de lui un étranger, n'est-ce-pas ? Donc il n'est guère utile de préciser que vous ne le connaissez pas : c'est le principe même d'un étranger, en fait.

Mais du coup, j'ai du mal aussi avec le "à peine" ("barely")... En effet, "à peine", ça veut dire "quand même un peu" et, du coup, ce n'en est plus un, d'étranger. C'est soit "quelqu'un que je connais à peine", soit "un étranger", mais cela ne peut être les deux...

mardi 21 septembre 2021

La fascination de l'abime...

J'ai écrit un jour "La différence entre un abime insondable et la connerie humaine, c'est que dans le premier cas, on peut supposer l'existence d'un fond !" 

Le second abysse est, hélas, beaucoup plus profond... en voici encore une preuve. Près de chez-moi, une boîte à livres a été installée. Jusque-là, tout va bien. Dans les faits, elle sert un peu de poubelle de bibliothèque : tous les livres qui ne servent à rien ou n'intéressent personne y sont "charitablement" déposés... jusque-là, rien que de très normal, je vous l'accorde.

Mais hier, j'ai vu qu'on y avait glissé... une cassette vidéo. Si. On pourrait penser que l'expression "boîte à livres" est assez explicite mais, comme disait Audiard, "les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait". Mais bon allez, ok, positivons : cette personne s'est peut-être dit "peu importe le vecteur, pourvu qu'on aie l'ivresse !".

Ouais... le hic, c'est que des lecteurs VHS, il n'en reste pas des masses en fonction, si ? Donc, oublions la "positive attitude" et inclinons-nous une nouvelle fois avec humilité devant la toute puissance de la bêtise...

lundi 20 septembre 2021

un jour prochain...

Tout comme la sempiternelle question au changement d'heure (d'été ou d'hiver)"Est-ce qu'on dort plus ou moins ?", il est un point de la langue française qui divise ceux qui la pratiquent : quand, un lundi, quelqu'un vous dit "à Jeudi prochain", parle-t-il du prochain jeudi ou de celui d'après ? Si vous ne comprenez pas ma phrase, c'est que vous faites partie du groupe 1 :) 

Néanmoins, beaucoup (dont moi) considèrent qu'il ne s'agit pas de celui qui arrive, mais de celui d'après. Grammaticalement, je crois cependant que "prochain" ne laisse guère de doute : il indique celui qui est le plus proche, donc celui qui arrive. Pas convaincus ? Alors vous êtes dans le groupe 2 :) 

En conclusion : mieux vaut donner la date, ça lève toute ambiguïté !

dimanche 5 septembre 2021

La conquête des Amériques

La conquête des Amériques par les Européens s'est déroulée dans une ambiance de saine camaraderie. 

Si. Si ! 

Pour preuve, voici un échange typique entre un natif et un Espagnol du XVIème siècle : 

 (l'Espagnol) "Es-tu amer, Indien ?

(l'Indien) "Pas du tout : tu m'as conquis, j't'adore !

Voilà. 

 

mercredi 25 août 2021

Il est l'heure...

Dans la catégorie "le français est impossible", prenons le cas de ces trois mots : heure, heurt, heur. 
Trois orthographes distinctes, un seul son. Derrière cette différence, trois origines totalement différentes. Le sens du premier est évident et provient du latin "hora" dont la signification est identique au terme d'aujourd'hui. 
Le second est moins connu mais conservé dans l'expression "sans heurt" : il s'agit du déverbal de "heurter", tout simplement. 
Le dernier est le moins usité de nos jours : "heur" dérive du latin "Augurium", signifiant "présage". D'où le bonheur et le malheur, en fonction des cas. 
 
Pour finir sur une note (beaucoup) moins scolaire, voici la question du jour : peut-on dire d'un rassemblement de lesbiennes qu'il s'agit d'un consensus ? 😁
 
Bonne journée à tous !

mercredi 11 août 2021

"Impossible n'est pas français..."

 Si le proverbe dit "Impossible n'est pas français", tout le monde sur la planète s'accorde en revanche à dire que le français est impossible. Pas le touriste (quoi que...), mais la langue elle-même.

Voici une anecdote rapportée par un ami. Lui et sa collègue se trouvaient en téléconférence avec des clients étrangers mais francophones. Ils en étaient à proposer des dates de rencontre. L'un des clients en avança une. La collaboratrice répondit alors : "Ben, à ce moment-là... plutôt plus tard !"

Imaginez un peu le désarroi de ces non-natifs, qui entendirent "A ce moment-là" (ce qui pour eux voulait dire "à la date choisie", et non le sens figuré de "dans ce cas"), "plus tôt/plus tard", comme une sorte de qcm informatique, le tout évoquant un brusque accès de démence temporelle. 

On imagine sans peine leur mine déconfite... tiens, en parlant de confier : l'orthographe compte, aussi. Car si vous écrivez : "Je confie mes enfants" ou "Je confis mes enfants", vous ne racontez pas du tout la même histoire...

vendredi 6 août 2021

l'égoût et les couleurs...

 Parmi les étrangetés de la langue française se trouve la gestion des couleurs. Si. 

Je l'ai déjà signalé il y a longtemps, mais prenez la cuisson d'un steak : pourquoi un steak "bleu" est-il rouge ? A l'inverse, pourquoi le sang rouge des nobles est-il dit "bleu" ? 

J'ajouterai ceci : on dit "avoir une peur bleue" et pourtant "être vert de peur", alors même que la terreur nous rend "blanc comme un linge" ! Faudrait se décider, quand même ! Et la colère ? Et bien figurez-vous que la colère noire nous fait voir rouge ! Si ! Et l'amour n'échappe pas à la règle : lorsqu'on est "fleur bleue", ne voit-on pas "la vie en rose" ? 

Ce qui m'amène à la conclusion suivante : parmi les linguistes ayant engendré la langue française, il devait y avoir un ou deux daltoniens...

mercredi 4 août 2021

Bienvenue aux Suédois

 Ces derniers temps, mon blog enregistre énormément de connexions depuis la Suède. 

De deux choses, l'une : soit j'ai de nouveaux fans en Suède, soit il s'agit d'un flux de connexions automatiques (un ami a tenté de m'expliquer mais j'ai cessé d'écouter après "automatiques"...). 

Alors soyons optimistes et souhaitons la bienvenue à ces nouveaux lecteurs :) 

 

 Drapeau

mercredi 28 juillet 2021

L'hôtel des lumières au Puy-en-Velay

 Alors bon, il faut y aller, mais... il faut y aller, justement ! Une scénographie magnifique dans l'écrin de la cathédrale du Puy, sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Enchantement de couleurs et de sons, féérie musicale, voyage au cœur de la terre et des chefs-d’œuvre impressionnistes : une pure merveille. Personnel charmant et compétent, agréable et compréhensif : que demander de mieux ? Peut-être le grand final en chaise-longue dans la chapelle illuminée ? (Je vous jure)

Voici le lien : le site


jeudi 15 juillet 2021

Debout à quatre pattes ?!

 Sous ce titre étrange, une vision qui ne l'était pas moins. Hier, en sortant de mon lieu de travail, j'ai vu venir à moi une apparition des plus singulières. Il s'agissait d'un sexagénaire en habits de sport fluo, en train de courir à petites foulées. Jusque-là, rien d'anormal, me direz-vous. Certes, mais ce que vous ignorez, lecteurs critiques, c'est que l'homme en question courait avec une béquille dans chaque main !

Si ! Mais pas verticalement, prêtes à l'emploi, non : il les tenait horizontalement, comme un chasseur de la Préhistoire aurait pu faire avec deux sagaies. Alors là, je me suis dit : "Putain mais à quelle histoire ça correspond, ça ?"

Je me suis imaginé différents scénarios : était-il prévoyant au point d'emporter des béquilles au cas où il se blesserait ? Revenait-il tout juste de Lourdes et, encore pas très sûr de son miracle, préférait-il garder ses fidèles béquilles à portée de main ? "Il les amenait peut-être à une autre personne ?", m'a suggéré quelqu'un à qui j'ai raconté la scène. Possible aussi, oui. Si vous avez d'autres idées, je suis preneur 😆


mercredi 14 juillet 2021

Avril et Scot IV : "Cherokee Balboa" ?

 Bon, le titre n'est pas encore définitif, mais, pour teaser un peu, il s'agit de vacances mouvementées au Mexique pour nos deux héros, avec un mélange de légendes locales, de disparitions mystérieuses, de personnes sans scrupules et d'alcool (local, lui-aussi). 

Au programme : de nouveaux spectres, des serpents à plumes, le doux chant du calibre 45 au petit matin et, comme toujours, l'alchimie contre-nature du couple le plus improbable de toute l'histoire des couples d'enquêteurs :) 

La couverture, je ne l'imagine pas encore : je suis ouvert aux suggestions, au cas où. 

dimanche 4 juillet 2021

Ecrire par besoin...

 Cela faisait un peu plus de deux mois que je n'avais pas écrit une ligne, en proie au doute : je ne savais plus pourquoi je passais tant d'heures devant mon écran, à noircir des pages à destination de lecteurs hypothétiques. 

Alors, j'ai fait quelque chose que je n'avais plus fait depuis... et bien depuis toujours, en fait : rien. Je n'ai volontairement rien fait. J'ai écouté le silence de la vacuité. Et, dans l'écho de ce vide absolu, après deux mois de friche et de questionnements, j'ai eu ma réponse : j'écris parce que 1) j'aime ça et 2) j'en ai besoin.  

Oui, besoin car je suis un écrivain, désormais : écrire, c'est ce que je fais, c'est ce que je suis. J'ai recommencé ce matin même et c'était comme de reprendre mon souffle après une longue phase d'apnée : absolument délicieux et indéniablement vital.  

Bref, me revoilà, et c'est avec le volume 4 des aventures d'Avril et Scot que je remonte en selle (au singulier, oui, sinon l'image est beaucoup moins classe...). La suite de Sioux Later, Caisse Comanche et Inuit gravement à la santé, des polars humoristiques teintés de fantastique. Je sais que certains d'entre vous l'attendent 😎

dimanche 27 juin 2021

Contenter tout le monde

 On le sait, contenter tout le monde, c'est impossible. L'un de mes derniers ouvrages "En lisière du mal" constitue un peu un livre test : à l'écoute des remarques entendues sur les salons, j'ai décidé d'utiliser un style simplifié et de faire une histoire courte (dans les 200 pages), car le subjonctif imparfait n'est plus à la mode et les gros bouquins ("les briques de papier", comme je l'ai ouï dire...) font peur aux lecteurs occasionnels.

Mais du coup, les autres restent sur leur faim... Voici l'extrait d'un commentaire trouvé à propos de ce livre sur Babelio : 

"Il y a de l'action, l'antimonde, une quête effrénée avec des intrigues à résoudre. Tout ça va vite, très vite, trop vite - l'auteur aurait pu être plus patient dans ces explications ou dans son scénario. Une fois qu'on a accepté le cadre fantastique du livre, on se laisse prendre par l'histoire et on passe un bon moment de lecture. Proche de Mâcon, j'ai eu plaisir à arpenter les rues, visiter certains monuments - que j'irai revoir. J'ai découvert aussi les sous sols insoupçonnés de Fourvière à Lyon. L'auteur n'est pas Archéologue pour rien. il nous fait profiter de son savoir et le fait plutôt bien."

Ressenti mitigé, donc, quoique plutôt positif : je tenais juste à dire que ce n'était en rien par impatience de l'auteur que le récit allait à l'essentiel mais bien par la désaffection globale des lecteurs envers les "pavés"... J'ai donc essayé, sans me trahir, de m'adapter au lectorat du XXIème siècle. Mais on ne peut pas contenter tout le monde...

samedi 19 juin 2021

Grande fête médiévale !

 Tels des escargots après la pluie, voilà que nous sortons enfin de nos coquilles après l'apocalypse covidique ! Et en guise de premier acte de liberté, j'aurai le plaisir et l'honneur de répondre à l'appel de mon ami Vincent Urbain pour prendre part (en tant qu'auteur) à la fête médiévale ci-dessous : j'espère avoir l'occasion de vous y rencontrer, j'ai plusieurs nouveautés à vous faire partager^^

 



vendredi 18 juin 2021

"Angles morts : témoignages inédits sur des faits inexpliqués" : un extrait ?

 


 

Pour vous donner une idée de la teneur des histoires que vous pourrez trouver dans mon dernier livre ("Angles morts : témoignages...", lequel est disponible sur Amazon ICI, en format papier et numérique), je vous livre un petit extrait : 


Titre : « Vous sentez ça ? »

 

Témoin : direct

Nom : F.B., rebaptisée Florence Bonvin

Type : Transmission de pensées

Lieu : Mâcon                     

Date : 2017

 

Les faits : Après une journée de labeur et un repas bien mérité, Florence, son mari et leur fils se détendaient dans le salon, devant la télé : la soirée s’annonçait paisible et frappée au sceau de la normalité.

Il n’en fut rien.

« Vous sentez ça ? », demanda Florence en humant l’air ostensiblement.

« Quoi donc ? », demanda son mari.

« Cette odeur de brûlé ? »

Fils et mari s’interrogèrent du regard et secouèrent négativement la tête. Comme elle portait un foulard autour du cou, elle commença par incriminer la pièce de tissu et s’empressa de l’ôter.

L’odeur persista cependant, entêtante, omniprésente.

« Vous ne sentez vraiment pas ? », ne put-elle s’empêcher d’insister devant la prégnance de cette sensation, « On dirait vraiment que quelque chose brûle ! »

Devant la force de sa conviction, les membres de sa famille entreprirent de vérifier les coins et recoins de l’appartement, les plaques chauffantes, les radiateurs, les appareils ménagers, en bref tout ce qui était susceptible de dégager une odeur de chauffe mais en vain.

Bien qu’elle la sentît toujours, Florence se rendit à l’évidence : c’était dans sa tête. Faute d’une meilleure idée, elle tacha de s’en accommoder et n’y pensa plus.

Du moins jusqu’au lendemain. Car lorsque l’une de ses deux sœurs l’appela, Florence reçut un choc : leur autre sœur avait été grièvement brûlée. Celle-ci, serveuse à Miribel, avait perdu l’équilibre en desservant une fondue bourguignonne et s’était cruellement arrosée d’huile bouillante, se brûlant sévèrement à la main et aux jambes.

Secouée, Florence, en dépit d’un esprit résolument cartésien, ne put s’empêcher de faire le rapprochement avec son étrange expérience de la veille. 

« C’est arrivé quand ? », s’enquit-elle, tendue.

« Hier soir. »

Son cœur s’accéléra.

« Vers quelle heure environ ? », demanda-t-elle encore, craignant presque la réponse.

Mais sa sœur ne connaissait pas les détails de l’histoire et ne put donc la renseigner précisément à ce sujet. Elle lui apprit en revanche qu’elle avait été conduite immédiatement à l’hôpital, puis transférée à Lyon, à l’hôpital Saint Luc, dont l’une des spécialités est de traiter les grands brûlés.

Il lui fallut attendre de pouvoir interroger directement la victime de l’accident pour apprendre que ce dernier s’était produit à l’heure exacte où Florence avait eu la sensation que quelque chose était en train de brûler

 

* * *

 

La narratrice précise qu’elle n’a pas d’explication à ce qui s’est passé ce soir-là. Comme c’est souvent le cas pour les gens rationnels, elle est plus ennuyée qu’autre chose par ce fait inexplicable.

Tout au plus se borne-t-elle à ajouter : « Nous avons toujours été très proches, ma sœur et moi. », en haussant légèrement les épaules, comme pour s’amender de cet égarement dans les angles morts de la rationalité.

lundi 7 juin 2021

nécessaire ou superflu ?

 Dans une grille de mots fléchés, j'ai trouvé la définition suivante : "Accessoire indispensable au kayakiste"... bon, on devine qu'il s'agit d'une pagaie, certes, mais cette formulation m'a fait sourire : en effet, un accessoire ne peut en aucun cas être indispensable. Non. Ces deux notions s'excluent strictement. C'est comme un outil inutile, une glace chaude, de l'eau sèche, etc. 

A moins de considérer, à l'instar de Gustave Flaubert, que le superflu est le premier des besoins :)

jeudi 27 mai 2021

Mâcon for ever

 J'ai la chance d'apparaître dans un article publié dans les pages de "Mâcon notre ville", la revue municipale de cette belle ville de Bourgogne. En voici une photo : 



lundi 24 mai 2021

La fête du pléonasme

 En jouant sur un célèbre MMORPG, j'ai vu s'afficher un message invitant les joueurs à prendre une direction au hasard de temps à autre, afin de découvrir (je cite) des "surprises inattendues" et de "précieux trésors"... alors bon, ne nous le cachons pas : le moins que l'on attende d'une surprise, c'est son caractère inattendu. Si ! Je crois même pouvoir affirmer sans trembler que c'est la condition de base à son existence. Quant au trésor, c'est justement parce que son contenu est précieux qu'on l'appelle ainsi... on s'expliquerait mal un trésor d'objets quelconques, que l'on nommerait alors plus volontiers "tas", "amas" ou "collection" à la rigueur. 

Messieurs les concepteurs de jeux vidéo, vous qui avez la chance de capter l'attention de la jeunesse (souvent aux dépens des livres, hélas), merci de bien vouloir œuvrer pour la préservation de la langue française.

samedi 15 mai 2021

Plaisir du matin

Je viens de découvrir avec plaisir le classement de "Angles morts", mon recueil de témoignages réels sur des évènements fantastiques, en version numérique :

 


7417ème, ça peut paraître peu glorieux, mais c'est sur 8 ou 10 millions de titres alors si, en fait, c'est pas mal :) 

lundi 10 mai 2021

Angles morts : témoignages réels ET fantastiques

 Et voilà, il est enfin paru. Ce recueil est né du croisement entre mon goût pour le fantastique et l'appétence des lecteurs pour les récits véridiques : voici donc 50 récits "surnaturels" (je n'aime pas ce mot) rapportés par de véritables témoins. Certains sont historiques, d'autres contemporains, la plupart sont inédits.

https://www.amazon.fr/dp/B094GY7GVY/ref=sr_1_20?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&dchild=1&keywords=angles+morts&qid=1620636856&sr=8-20

 

 


dimanche 25 avril 2021

Maître HARADA Mitsusuke

 Le 26 février dernier s'est éteint, à l'âge de 92 ans, celui qui fut l'un des pionniers de l'expansion mondiale du karaté. Maître HARADA (dont j'ai eu la chance de suivre l'enseignement durant 20 ans) était en effet l'un des derniers à avoir connu le karaté d'origine, à avoir suivi l'enseignement de Gishin FUNAKOSHI, celui qui introduisit cet art au Japon depuis Okinawa puis de son fils Yoshitaka. Il suivit également l'enseignement de maître Shigeru EGAMI et de maître OKUYAMA. 

Il consacra ensuite sa vie à développer sa compréhension personnelle de cet art, qu'il dispensa à des milliers d'élèves de par le monde, en répétant cette phrase qui pour moi le dépeint mieux que nulle autre : "Everybody can do it."

Il disait cela continuellement en effectuant des prouesses sous les yeux ébahis de ses élèves, message d'espoir et d'humilité. Il ajoutait parfois : "I have no super powers" en plaisantant car c'était un homme fin, lettré, également amateur de bonne bière et de rugby, soutenant passionnément l'équipe du Pays de Galles (dont il n'a malheureusement pas vu les brillantes performances récentes...)

Qu'il repose en paix. 


 

samedi 24 avril 2021

Le génie de Sophie

 

C'est avec un immense honneur que je vous annonce la parution toute récente du court-métrage de mon ami Phil Delay, adaptation de ma nouvelle "Le génie d'Eusébio" (tiré du recueil "Touchez pas au réel !"). La vidéo, ainsi que le lancement de l'anthologie dont elle constitue le premier volet, est disponible sur Youtube en suivant ce lien : 
 
 
 

jeudi 22 avril 2021

Parution prochaine de "Angles morts", recueil de témoignages autour de l'étrange

 Alors oui, je sais bien que je viens juste de publier 'En lisière du mal", mais ce dernier était prêt depuis des mois : j'ai attendu d'être sûr de n'avoir aucune réponse des 3 éditeurs sollicités avant de lui donner vie. Mais pendant ce temps, je ne suis pas resté inactif, bien au contraire : totalement enthousiasmé par mon nouveau projet, j'ai vogué sur les ailes de l'inspiration et il s'apprête à naître.

"Angles morts" est un recueil de témoignages réels concernant les ovnis, les fantômes, la transmission de pensée, les expériences de mort imminente et bien d'autres choses inexpliquées. Au total, 50 récits inédits (hormis trois d'entre eux, déjà connus des adeptes de l'"Occulture") et totalement véridiques propres à remettre en cause nos certitudes les mieux établies.

Parution prévue courant mai (en partie parce que les personnes m'ayant confié leurs histoires ont hâte de les voir prendre vie).

Je vous tiendrai informés de la suite. 

samedi 3 avril 2021

En lisière du mal : ça y est !

 

 


 
 
J'ai l'immense plaisir de vous annoncer la parution effective de "En lisière du mal", mon dernier livre. Un roman de Dark Urban Fantasy se déroulant à Mâcon (et un peu à Lyon) et se situant quelque part entre Matrix et le Da Vinci Code 🙂
Pour ceux qu'une enquête mêlant archéologie et fantastique intéresse, il est disponible à cette adresse :

https://www.amazon.fr/dp/B091GQQLYY/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&dchild=1&keywords=en+lisi%C3%A8re+du+mal&qid=1617516582&s=books&sr=1-1

 

En voici le résumé :  

 « Une pluie dense et collante s’acharnait sur Mâcon à la manière d’un fléau biblique, comme si elle avait juré d’en dissoudre les contours et d’en faire disparaître les couleurs. Les tours gothiques du Vieux Saint-Vincent, l’ancienne cathédrale de la ville, dressaient leurs flèches de pierre au cœur de la tempête, tels les mâts d’un navire brisé.En dépit des réverbères qui s’efforçaient de percer les ténèbres, la masse noire et compacte du narthex, unique vestige de l’édifice, évoquait le corps trapu d’une bête tapie, que l’éclairage syncopé des éclairs parait d’un terrifiant simulacre de vie. »

Pour Lucie Robin et Yvain Lebraz, c’est le début d’une course folle à travers les rues de Mâcon, pour mettre au jour, après huit siècles de silence et d’énigmes ardues, un secret dont dépend la sauvegarde de notre réalité. Un roman de Dark Urban Fantasy, entre Matrix et le Da Vinci Code.

vendredi 26 mars 2021

En lisière du mal...

Je vous livre en exclusivité le prototype de la couverture de ma prochaine parution, couverture réalisée avec mon ami Maxime Bouchot que je remercie vivement. Il s'agit d'une enquête teintée d'archéologie et de fantastique à travers les rues et l'histoire de Mâcon, à mi-chemin entre Matrix et le Da Vinci Code, si l'on peut dire 🙂 Parution courant avril prochain 🙂 je vous tiendrai informés, bien évidemment.

 



dimanche 21 mars 2021

"Comme une lettre à la poste..."

 Les expressions n'échappent pas au grand cycle de la vie : elles naissent, s'épanouissent et s'étiolent jusqu'à disparaître. 

Exemple : "C'est passé comme une lettre à la poste.", utilisée pour décrire un processus qui s'est déroulé sans heurts, avec une grande facilité. Elle a dû voir le jour à une époque où l'alternative à la poste était de se taper 15 jours de cheval pour apporter soi-même les nouvelles... mais aujourd'hui... 

Entre les courriers perdus, les retards, les files d'attente interminables, les erreurs de destinataire, les avis de passage laissés dans la boîte alors même que vous êtes chez-vous et j'en passe, peut-être serait-il temps d'actualiser cette expression ? 

Je pose la question : ne serait-il pas dramatiquement plus exact de dire : " PAS comme une lettre à la poste ?

 


samedi 27 février 2021

C'est le Nooooord....

 Je parodie la célèbre réplique Michel Galabru dans "Bienvenue chez les Ch'tis" en guise d'introduction à l'histoire qui suit. 

J'étais en voiture avec mon fils et nous subissions le flux massif des pubs de la radio en attendant le retour de la musique. Après la diffusion d'une annonce sur le saumon de Norvège, mon fils me dit : "Tu as entendu papa ? Le saumon de Noverge !"

Je souris à cette inversion malencontreuse.

"De NoRvège, chéri, pas de NoVerge. Norvège et Noverge, ça n'est pas du tout la même chose..."

"Ah ? Pourquoi ?"

"Hum... et bien... voilà : la Norvège, c'est le pays froid qui est en haut ; Noverge, c'est également en haut, mais c'est plus chaud. Beaucoup plus chaud."