jeudi 23 septembre 2021

Bad habits...

 Ce titre de l'excellent Ed Sheeran pour vous dire, chers amis francophones, que nous n'avons pas l'apanage des mauvais usages de la langue (et je ne parle pas de ces photos de jeunes moscovites bourrés qui se la collent sur des poteaux gelés... oui, oui : la langue. What else ?, comme dirait G. Clooney😋). J'écoutais l'autre jour le titre "Bad habits" lorsqu'une phrase (la seconde) a éveillé mon attention : 

My bad habits lead to late nights, endin' alone
Conversations with a stranger I barely know

Cette dernière se traduit en "conversations avec un étranger que je connais à peine."

Alors ne nous le cachons pas, Ed (vous permettez que je vous appelle Ed ? Oui ? Merci), c'est un peu le fait qu'on ne le connaisse pas, cet homme, finalement, qui fait de lui un étranger, n'est-ce-pas ? Donc il n'est guère utile de préciser que vous ne le connaissez pas : c'est le principe même d'un étranger, en fait.

Mais du coup, j'ai du mal aussi avec le "à peine" ("barely")... En effet, "à peine", ça veut dire "quand même un peu" et, du coup, ce n'en est plus un, d'étranger. C'est soit "quelqu'un que je connais à peine", soit "un étranger", mais cela ne peut être les deux...

mardi 21 septembre 2021

La fascination de l'abime...

J'ai écrit un jour "La différence entre un abime insondable et la connerie humaine, c'est que dans le premier cas, on peut supposer l'existence d'un fond !" 

Le second abysse est, hélas, beaucoup plus profond... en voici encore une preuve. Près de chez-moi, une boîte à livres a été installée. Jusque-là, tout va bien. Dans les faits, elle sert un peu de poubelle de bibliothèque : tous les livres qui ne servent à rien ou n'intéressent personne y sont "charitablement" déposés... jusque-là, rien que de très normal, je vous l'accorde.

Mais hier, j'ai vu qu'on y avait glissé... une cassette vidéo. Si. On pourrait penser que l'expression "boîte à livres" est assez explicite mais, comme disait Audiard, "les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait". Mais bon allez, ok, positivons : cette personne s'est peut-être dit "peu importe le vecteur, pourvu qu'on aie l'ivresse !".

Ouais... le hic, c'est que des lecteurs VHS, il n'en reste pas des masses en fonction, si ? Donc, oublions la "positive attitude" et inclinons-nous une nouvelle fois avec humilité devant la toute puissance de la bêtise...

lundi 20 septembre 2021

un jour prochain...

Tout comme la sempiternelle question au changement d'heure (d'été ou d'hiver)"Est-ce qu'on dort plus ou moins ?", il est un point de la langue française qui divise ceux qui la pratiquent : quand, un lundi, quelqu'un vous dit "à Jeudi prochain", parle-t-il du prochain jeudi ou de celui d'après ? Si vous ne comprenez pas ma phrase, c'est que vous faites partie du groupe 1 :) 

Néanmoins, beaucoup (dont moi) considèrent qu'il ne s'agit pas de celui qui arrive, mais de celui d'après. Grammaticalement, je crois cependant que "prochain" ne laisse guère de doute : il indique celui qui est le plus proche, donc celui qui arrive. Pas convaincus ? Alors vous êtes dans le groupe 2 :) 

En conclusion : mieux vaut donner la date, ça lève toute ambiguïté !

dimanche 5 septembre 2021

La conquête des Amériques

La conquête des Amériques par les Européens s'est déroulée dans une ambiance de saine camaraderie. 

Si. Si ! 

Pour preuve, voici un échange typique entre un natif et un Espagnol du XVIème siècle : 

 (l'Espagnol) "Es-tu amer, Indien ?

(l'Indien) "Pas du tout : tu m'as conquis, j't'adore !

Voilà.