dimanche 21 août 2011

Brèves de dédicaces... 4

En 2005 parut mon premier livre, un recueil de nouvelles de S.-F. intitulé l'Autre et le néant. En couverture se trouvait, outre le titre, l'équation de l'inconnu (je la détaillerai plus tard si cela vous intrigue) et, dessous, un dessin de ma composition, que j'appelle mon "touareg maléfique" (voir ci-dessous). J'avais ressenti une grande fierté en ouvrant le carton de mes exemplaires gratuits : c'était ma création, mon bébé, en somme !



Lorsque j'eus fait parvenir un exemplaire de ce recueil à mon frère, l'une de mes trois adorables nièces (je ne dirai pas laquelle, histoire de ne pas cafter) me posa alors cette terrible question : "Ils ne t'ont pas laissé le choix, pour la couverture, tonton ?"
Les enfants sont cruels...

vendredi 12 août 2011

Brèves de dédicaces... 3

Je vis un jour venir à moi une dame aux allures de fouine suspicieuse, laquelle se mit à tourner autour de mon étal avec la moue contrariée d'un requin affligé d'une rage de dents. J'avais d'ores et déjà remarqué que le personnel de la librairie où je me trouvais riait sous cape, car l'intéressée y était connue de longue date pour ses interventions intempestives. Soudain, elle se planta devant moi et me dit : "C'est bien simple, je ne comprends même pas que l'on écrive du fantastique !"
Je clignai des yeux un bref instant, partagé entre l'hilarité et l'irritation, tout en écoutant cette personne m'expliquer que, selon elle, les témoignages réels, vécus, étaient infiment plus précieux que les égarements de l'esprit de la littérature fantastique.
Ce à quoi je rétorquai : "Et bien, voyez-vous, moi c'est l'inverse : quand je vois la noirceur du réel, je ne comprends vraiment pas qu'on puisse vouloir s'en remettre une couche !"
Elle hocha la tête sans mot dire et s'en fut, en quête de rêves à briser ou de noir à broyer...^^

vendredi 5 août 2011

Brèves de dédicaces... 2

Alors que je venais tout juste de m'installer pour une séance de dédicaces, un monsieur fort respectable s'arrête devant mon étal, contemple la couverture de mon roman et me lance : "Est-ce que la relation au cheval est particulièrement développée dans votre ouvrage ?".
Après un bel effort pour ignorer toute pensée déplacée, je fus tenté de lui rétorquer la célèbre réplique du film Princess Bride : "Vous commencez toutes vos conversations comme ça ? ", mais parvins à m'en abstenir.
Il enchaîna ainsi : "Voyez-vous, il existe des ouvrages très intelligents, où la dimension dialectique, fusionnelle entre le cavalier et sa monture est développée de manière subtile..."
Je rétorquai alors : "J'ai bien peur que mon roman ne possède pas cette intelligence...", tout en me demandant avec quelque appréhension si tous les visiteurs de l'après-midi allaient être comme celui-ci.
Pour la petite histoire, ce monsieur préparait en fait un colloque sur le cheval, ceci expliquant cela^^

mardi 2 août 2011

Brèves de dédicaces...

Sur ma page Facebook, j'ai commencé une (petite) série que je vais développer (un peu) sur ce blog, consacrée aux déclarations pittoresques des gens qui, lors de salons ou de dédicaces, ont eu la gentillesse de s'intéresser à mon travail. Ainsi, une jeune femme vint un jour à moi, prit mon livre en mains, fronça les sourcils et me dit : "José Raymond... c'est un pseudonyme ? ".
"Comment dois-je le prendre ? ", rétorquai-je mi-figue, mi-raisin mais mon interlocutrice m'assura qu'il ne fallait voir aucune insinuation dans sa question. Elle décida donc d'acquérir l'un des livres et me demanda une dédicace.
"A quel nom ? ", m'enquis-je alors.
"Bathilde.", me répondit-elle.
Je la regardai alors d'un oeil espiègle et lui glissai : "C'est un pseudonyme ? "