mardi 26 février 2013

J'ai retrouvé hier cette phrase en triant des vieux papiers : il s'agit de l'une de ces P.I.I. (Particules d'Inspiration Inexplicables) qui me frappent parfois la tête et que je griffonne vite fait sur un post-it ou toute autre surface plane appropriée, pour retomber dessus 10 ans plus tard.
Bon, ça vaut ce que ça vaut, mais je vous la livre quand même :

 "La vraie différence entre un homme et un cochon, c'est qu'un cochon ne se transforme pas en homme si tu le fais picoler..."

Ce qui pourrait aussi être formulé comme suit :
 
"Un esprit sain dans un porcin."

mardi 19 février 2013

Un extrait de "Sioux Later" ?

Je viens de me rendre compte que, si je vous ai déjà parlé de ce roman fantastique déjanté en format kindle (également téléchargeable sur pc, androïd, iphone, etc., le tout à partir d'amazon.fr et pour une somme honteusement modique^^), je ne vous en ai jamais livré d'extrait : il était temps de réparer cette injustice !
Comme je ne savais pas quel passage vous montrer, j'ai fait défiler les pages au hasard et il en est sorti le voyage d'Avril et Scot vers un cimetière indien :
 
"Nous fîmes le reste du chemin en silence, ballottés au gré des accidents du terrain caillouteux. Nous montions continuellement vers des affleurements rocheux dont la masse anguleuse dominait les environs. La piste zigzaguait en une suite de lacets en épingle qui, peu à peu, nous élevaient au-dessus des plaines : il ne faisait pas bon s’endormir au volant, dans le coin, à moins de vouloir reprendre les recherches de Newton par la fin.
Je remarquai que de jeunes arbres avaient poussé dans certains virages, côté paroi, là où l’abri du vent avait favorisé leur croissance : marrant comme les plantes arrivent à pousser dans les endroits les plus hostiles, me dis-je.
Nous grimpâmes jusqu’au pied du promontoire, où l’on devinait de frêles structures de bois.
«C’est ça ? », m’étonnai-je. L’architecture des tombeaux était on ne peux plus décevante : cela tenait plus de l’échafaudage en bambou que du mausolée !
«Tu t’attendais à quoi ? », railla l’Indien, «Des pyramides ? » .
«Non, mais, sans aller jusque là, j’avais imaginé quelque chose d’un peu construit, je ne sais pas, moi, un truc solide ? » .
Avril haussa les épaules : «Nos dépouilles ne sont pas éternelles, à quoi servirait que nos tombes le soient ? »
«C’est pas faux… », convins-je.
Puis, Avril coupa droit au cœur des tombes. Je dois avouer que je ne le suivis qu’avec réticence : j’ai beau être terre à terre, je ne me sentais pas à l’aise dans cet endroit lugubre, à l’écart de la civilisation, surtout en compagnie d’un mec qui prétendait voir des spectres. Non que je crus un seul instant à ces histoires de revenants, mais là, dans cet environnement, je dois bien admettre que le champ des possibles me paraissait soudain plus étendu.
«Tu… tu en vois, là ? »
«Quoi ? », me demanda-t-il sans même se retourner.
«Ben, tu sais bien, des… »  : je n’osai dire le mot ici, comme si le simple fait d’en parler risquait de donner corps à ses divagations.
Avril se retourna : «Des fantômes ? »
«Oui, oui, voilà », convins-je en jetant des regards autour de nous.
Il fit de même et haussa les épaules : «Non : c’est dégagé. »
Nous reprîmes notre marche.
«Et c’est pas bizarre, ça, de voir des… d’en voir en ville et pas dans un cimetière ? »
«Ben, non, si tu y penses bien, c’est tout à fait normal »
«Ah ? »  : un jour, il faudrait qu’on parle du sens du mot «normal », tous les deux…
«Tu vois… », commença l’emplumé, « … c’est un peu comme dans un hôtel : les clients satisfaits, tu les vois jamais râler à l’accueil ! Y’a que les insomniaques qui hantent les couloirs ! »
Pas faux, là non plus…"

vendredi 8 février 2013

Les bizarreries du français...

Il est vrai que le français est un casse-tête inextricable pour les non-francophones qui tentent de s'initier à la langue des régicides... par exemple, allez donc expliquer à un étranger que dans la phrase : "les poules du couvent couvent", les deux derniers mots ont un sens différent... et, pire encore, qu'ils ne se prononcent pas de la même façon ! 
Pareil pour la pronciation de la terminaison "tient" : on dit "il retient" mais un "quotient"... il y a de quoi devenir anglais !
Ce qui m'amène à la phrase déjantée du jour, susceptible de faire fondre le cerveau de tout individu qui ne serait pas né avec une baguette sous le bras :

"Un nain compétent n'est pas un incompétent"

mercredi 6 février 2013

Lettres et le néant ?^^

Depuis quelques temps, j'éprouvais une curieuse impression de lassitude devant les livres auxquels je m'attaquais : pas moyen de dépasser les premières pages ! Je me suis d'abord remis en cause : que m'arrive-t-il ? Suis-je en train de devenir sénile ? L'expérience de l'écriture a-t-elle tué le lecteur que j'étais ?
Et puis j'ai pris en mains "le rêve de l'escalier", de Dino Buzzati, et la magie a opéré de nouveau ! En fait, la réponse était toute simple : ce qui me manquait dans les autres livres, c'était le talent :)
Merci, Dino.