jeudi 26 mai 2011

Un grand merci à tous !

Merci à vous qui, par votre fréquentation assidue, contribuez à faire augmenter les stats de ce blog, lequel dépasse à présent les 250 connexions par mois : c'est encore modeste, certes, mais la croissance est constante, ce qui est encourageant. Croyez-moi, sur le chemin ardu de l'édition, chaque étincelle de joie est la bienvenue.
Merci également à Mr et Mme Galvez de Chauffailles, grâce auxquels j'ai passé une journée de dédicaces tout simplement idéale : la librairie Gribouille est l'un de ces endroits magiques dans lesquels les gens s'attardent, échangent, prennent le temps d'apprécier la saveur de l'instant. Si vous passez dans la région, n'hésitez pas à en faire l'expérience.
Mille mercis, donc.

jeudi 12 mai 2011

Les premières lignes de la suite

Voici, en exclusivité, les toutes premières lignes du second volume des aventures de Soren, qui s'intitulera "le rempart de Jade" :

            La nature dormait.
En ce 17 du mois d’annonce de l’an 716 ap. FA, les rigueurs du Queste étaient en avance : le givre avait d’ores et déjà blanchi la lande du Maïling, tel un manteau de nacre déposé sur la brûlure de l’été.          
            La lune jetait un éclairage opalescent sur le paysage immobile, féerie statique de scintillements épars et de sons suspendus.
            Le serpent vaporeux d’un panache de fumée s’élevait de la ferme-yourte des Dajymo, unique signe de vie à des lieux à la ronde. Pourtant la vie était bien là, cachée sous la glace, endormie sous la neige, lovée au creux de bras protecteurs : elle venait d’éclore sous le toit des deux jeunes parents aux mines éblouies. Le miracle de la création s’était de nouveau produit, sous les yeux ébahis de démiurges qui jusqu’alors s’ignoraient et prenaient seulement la pleine mesure de leur fascinant pouvoir.
           Leur surprise eut été plus grande s’ils avaient eu conscience d’avoir des spectateurs, et plus encore s’ils avaient connu la nature de ceux-ci : dehors, dissimulées dans l’ombre, sept formes animales attendaient en silence, figées comme des statues, immobiles comme des prédateurs au plus fort de la chasse.

Et voilà^^ c'est tout pour le moment !

vendredi 6 mai 2011

Tenir la distance : mon astuce.

Lorsque je me suis lancé dans la grande aventure de l'écrit, j'ai commencé par un recueil de nouvelles, car cette forme correspondait bien à ma façon de créer : un flash soudain, quelques lignes griffonnées dans le feu de l'inspiration et une rédaction d'un jet sous cette impulsion première. Bien évidemment, c'est une toute autre histoire lorsque l'on s'attaque au roman : là, il faut de l'organisation, arranger, agencer, retravailler sans cesse, tel le forgeron opiniâtre qui, cent fois, remodèle son oeuvre.
Et puis il faut pouvoir tenir la distance, notamment en ce qui concerne les personnages : lorsque vous passez plusieurs années sur un livre, surtout lorsque les réalités de la vie vous imposent des temps de repos (pour le livre, j'entends...), il peut être difficile de se souvenir précisément du caractère que l'on prêtait à tel ou tel protagoniste. Pour éviter ce genre de désagréments, j'ai pour habitude d'associer à chacun (lorsque c'est possible), un archétype du cinéma, une personnalité bien marquée : ainsi, même des mois plus tard, je sais instantanément comment le personnage en question doit parler ou réagir. Un exemple ? Taoyu Peng, l'Empereur d'Aposphir est, dans ma tête, associé à Kirk Douglas. Pas parce qu'il lui ressemble physiquement, bien entendu, mais pour l'image de roc inébranlable que cet acteur évoquait en moi, pour son regard implacable, pour l'énergie démentielle qui se dégageait de lui.
Telle est l'astuce que j'emploie.