vendredi 25 janvier 2013

La chaise maudite...

Tandis que ma femme et moi-même zappions allègrement de chaîne en chaîne, nous sommes tombés sur une émission traitant de faits paranormaux. L'on y voyait un homme qui disait s'être évanoui de terreur en voyant un rocking-chair se balancer tout seul d'avant en arrière. Devant mon hilarité, ma femme me demanda : "Tu ne trouves pas ça terrifiant ?"
Moi : "Un rocking-chair qui se balance d'avant en arrière ? Non, absolument pas : c'est même l'exacte fonction d'un rocking-chair, en fait ! En revanche, un rocking-chair qui se balancerait de gauche à droite, là, je trouverais ça vraiment inquiétant !"
Elle : "Mais et le fait qu'il bouge tout seul ?"
Moi : "Il n'y a que deux cas de figure : soit tu crois aux esprits, soit tu n'y crois pas. Dans le premier cas, tu penses qu'ils nous entourent en permanence : il n'y a donc aucune raison de s'effrayer de cette chaise qui bouge, puisque ce n'est que la manifestation de quelque chose que tu savais déjà. Dans le deuxième cas, étant donné que tu ne crois pas aux esprits, il est évident qu'il y a une explication rationnelle au mouvement du rocking-chair : il n'y a donc aucune raison de s'inquiéter, là non plus !"
Comme mon épouse n'avait toujours pas l'air convaincue, j'ajoutai : "De plus, même si l'univers est contre toi et que toutes les circonstances te sont défavorables, que peut-il te faire, dans le pire des cas ? Te rouler sur les orteils ? Non, parce que, hanté ou pas, ça reste un rocking-chair, ce qui limite tout de même notablement sa capacité de nuisance !"

jeudi 10 janvier 2013

Tout s'explique !

Hier soir, tandis que je parcourais la campagne mâconnaise, mes phares accrochèrent l'enseigne d'un boulanger, au centre de laquelle trônait, en lettres majuscules, la mention minimaliste mais pourtant furieusement explicite : "PAIN".
Et là, subitement, pour la première fois de ma vie, je réalisai que ces quatre lettres formaient également le mot anglais "pain", la douleur...
Etrange, pensai-je, comme nos catégories mentales sont étanches ! Bien que familier des deux mots, je ne les avais jamais associés auparavant...
Tout aussi subitement, je fus sidéré par l'idée suivante : mais que diable doivent penser les touristes anglophones dont les yeux incrédules se tournent avec angoisse vers ces panneaux qui promettent de la douleur en gros caractères, et ce dans tous les villages de France ?!
Et puis, en seconde analyse, je me frappai mentalement le front : voilà qui explique tout ! Voilà pourquoi le pain est dégueulasse dans les pays anglo-saxons : ils n'ont pas pigé le concept ! Ils ont cru qu'il fallait outrager les palais grand-bretons par ces pâtes molles et insipides que, faute d'un meilleur terme, on est bien forcé d'appeler du pain...