vendredi 28 janvier 2011

La naissance de Soren Dajymo

Terrible responsabilité que le choix du nom d'un personnage : il doit être accrocheur sans être vulgaire, facile à mémoriser sans être insipide et surtout, il doit correspondre à son propriétaire.
Aussi ai-je décidé, lorsque j'ai commencé à réfléchir sur le nom de Soren, de partir de l'anagramme des nom et prénom de mon père afin de lui forger un patronyme. Pourquoi ?, me direz-vous. Et bien peut-être d'abord parce qu'ils ont en commun un certain nombre de traits de caractère que développera Soren au fil des années (mais chut!, c'est pour plus tard.). 
Après quelques ratures, mon héros se nommait donc... "Sédyr Agemon", ce qui ne manquait pas de force, au final. Puis, je me suis aperçu qu'il me fallait autre chose, ce au moins pour trois raisons : primo, le jeu de mots "Sédyr"/"c'est dire" me parasitait l'esprit ; deuxio, "Agemon" sonnait plus "guerre de Troie" qu' "Adieu ma concubine" ; Tercio, je me rendais compte au fil des pages que, s'il y avait bien un Raymond derrière Soren, c'était moi.
Car comment se couper de son histoire, de ses blessures, en un mot de soi-même lorsque l'on s'efforce de ressentir et de transmettre des sentiments, des émotions ?
Aussi, après quelques nouvelles combinaisons et au terme d'un processus d'anagrammes narcissiques, "Sédyr Agemon" était devenu "Soren Dajymo"...

jeudi 20 janvier 2011

Des langues et des clins d'oeil...

Le monde d'Aeviris compte bien des peuples, lesquels possèdent bien évidemment des langages distincts. Dans "Une ombre plus noire que la nuit", c'est principalement l'osphirois qui est employé, la langue d'Aposphir. Cet idiome est non seulement inspiré des sonorités sino-japonaises mais comporte réellement des mots tirés du chinois, placés au gré des pages comme autant de clins d'oeil à l'adresse de ceux qui connaissent le mandarin. Par exemple, le nom des créatures des glaces est "Dongjen", ce qui signifie véritablement  "être de l'hiver".
Après l'osphirois, viennent l'Adjgedîl, la langue des peuples des Steppes, le Krandall et surtout l'Orlan, que l'on parle en Ordalie, appelé à devenir le langage commun après l'avènement de l'Empire du Milieu. Mais le lecteur attentif et bretonant aura peut-être relevé certains mots empruntés au breton, notamment dans les noms des Aevirs : ainsi en va-t-il de "Krog-ar-Braz" l'Omniscient (le dieu crocodile, ce qui signifie "Croc-le-grand") ou d'Arkazh le Prompt (le dieu léopard, "ar kazh" signifiant... le chat !).
Je ne vais pas tous les énumérer, bien sûr : à vous de les repérer, à présent !

mardi 11 janvier 2011

Pourquoi l'Asie ?

Derrière cette formulation elliptique se cache une vraie question qui m'a été posée à plusieurs reprises : pourquoi avec choisi l'Asie comme cadre de l'histoire de Soren ?
Tout d'abord, afin qu'il n'y aie pas de confusion, il ne s'agit pas véritablement de l'Asie, même si Aposphir ressemble effectivement à la Chine médiévale. Ensuite, il y a en Orient des peuples fascinants par leur singularité, par la foule d'éléments culturels qui les séparent de nous, cette complémentarité qui fait la richesse de l'humain. Dans l'impossible quête de l'idéal qui anime le coeur des hommes, nous avons tendance à mettre sur un piédestal les peuples qui s'éloignent le plus de ce que nous connaissons : je n'échappe pas à cette tendance, bien que j'aie conscience de son caractère utopique. Enfin, la Chine et le Japon constituent deux entités culturelles que ma (longue) pratique des arts martiaux et mon (bref) apprentissage du chinois m'ont rendu familières, d'où mon choix.
Pour finir, je dirai que le monde d'Aeviris est vaste et riche en surprises, qu'on y trouve des populations fort dissemblables, ce dont les volumes à venir vous convaincront, je l'espère.

samedi 8 janvier 2011

Parlons un peu d'avenir...

Si tout se déroule comme prévu, le second volume des aventures de Soren devrait voir le jour fin 2011 (Septembre, dans l'idéal) mais il y a tant de paramètres qui interviennent que je ne puis le garantir : c'est en tout cas l'objectif.
D'un point de vue plus général, cette saga devrait compter six tomes, lesquels s'écrivent en parallèle au fur et à mesure que l'histoire avance : en effet, si la trame générale a été construite avant même que ne débute la rédaction d'Une ombre plus noire que la nuit, je m'autorise néanmoins des réajustements, de menues transformations par-ci, par-là, notamment au gré des remarques de mes lecteurs.
Après tout, la publication d'un livre ne repose-t-elle pas fondamentalement sur un partenariat, entre l'auteur et le lecteur, réunis à l'une et l'autre extrémité du processus d'écriture ?