vendredi 6 mai 2011

Tenir la distance : mon astuce.

Lorsque je me suis lancé dans la grande aventure de l'écrit, j'ai commencé par un recueil de nouvelles, car cette forme correspondait bien à ma façon de créer : un flash soudain, quelques lignes griffonnées dans le feu de l'inspiration et une rédaction d'un jet sous cette impulsion première. Bien évidemment, c'est une toute autre histoire lorsque l'on s'attaque au roman : là, il faut de l'organisation, arranger, agencer, retravailler sans cesse, tel le forgeron opiniâtre qui, cent fois, remodèle son oeuvre.
Et puis il faut pouvoir tenir la distance, notamment en ce qui concerne les personnages : lorsque vous passez plusieurs années sur un livre, surtout lorsque les réalités de la vie vous imposent des temps de repos (pour le livre, j'entends...), il peut être difficile de se souvenir précisément du caractère que l'on prêtait à tel ou tel protagoniste. Pour éviter ce genre de désagréments, j'ai pour habitude d'associer à chacun (lorsque c'est possible), un archétype du cinéma, une personnalité bien marquée : ainsi, même des mois plus tard, je sais instantanément comment le personnage en question doit parler ou réagir. Un exemple ? Taoyu Peng, l'Empereur d'Aposphir est, dans ma tête, associé à Kirk Douglas. Pas parce qu'il lui ressemble physiquement, bien entendu, mais pour l'image de roc inébranlable que cet acteur évoquait en moi, pour son regard implacable, pour l'énergie démentielle qui se dégageait de lui.
Telle est l'astuce que j'emploie.

2 commentaires:

pulsart a dit…

Pas mal ton astuce pour te souvenir des caractères de tes protagonistes :)

J'aime bien ce genre de billet, qui dévoile un peu ta manière de faire.

très intéressant Josée :)

A bientôt


Ps: ce blog c'est comme les bonus d'un film sur Dvd ,j'adore! C’est vraiment sympa pour tes lecteurs, Merci à toi !!!
Et vivement le deuxième tome :)

Aeviris a dit…

Ravi que ça vous plaise, m'sieur^^ je dois dire qu'il me faut pas mal me creuser la cervelle pour alimenter régulièrement ce blog