mercredi 19 février 2020

Echanges linguistiques périlleux...^^

La communication, c'est dur : tout le monde sait ça. 
Même au sein de notre propre langue maternelle. Si : quand on voit que "détendre le bras" consiste en fait à le tendre, on se dit que ce n'est déjà pas gagné. 
Et alors quand on passe d'un idiome à l'autre sans filet, c'est encore plus risqué. Ainsi, si vous demandez à un paysan grand-breton s'il a un "coq", cela risque d'engendrer une réaction allant de la stupeur au poing dans la tronche, ce mot ne désignant pas du tout le mâle de la poule dans la langue de Shakespeare... de même, si un anglais vous demande si vous avez une "titbit", il ne cherche pas à vous insulter mais, par une ironie lexicale assez savoureuse, à se procurer "un bon morceau" (d'ordre culinaire, je précise.). Et que dire de ces touristes d'Outre-Manche qui, en passant devant nos boulangeries, se voient promettre de la douleur (sens du mot "pain" en anglais) à tous les coins de rue ? 
Dernier exemple : j'étais dans une cafétéria en Espagne avec mon pote Jorge. Je me suis levé et je lui ai dit que j'allais demander à la serveuse si elle avait des oeufs. Il a recraché le contenu de sa bouche, s'est étranglé comme un chat avec une pelotte de poils, avant de me supplier de le faire. Car "tener huevos", ça ne veut pas seulement dire avoir des oeufs, mais avoir des attributs strictement masculins allant par paire... 
Dur, la communication...

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