dimanche 25 août 2013

Do you parle franglais ?

      Pourquoi cédons-nous si facilement aux anglicismes ? Car il s'agit bien de facilité : si l'on doit reconnaître une qualité à l'anglais, c'est bien d'être pratique. Mais devons-nous pour autant nous en contenter ? Un exemple ? Volontiers. Deux, même ! 
      Pourquoi s'en tenir à "sexy" (terme suffisamment vague pour écraser toutes les nuances qui vont de la petite robe échancrée à la lingerie à clous des soirées masochistes) alors que nous disposons de mots aussi pertinents que "affriolante", "provoquante", "suggestive" et j'en passe, qui permettent d'introduire tant de nuances et de subtilité dans la description ?
      Il en va de même pour le mot "stress", contre lequel je rentre en croisade : il est partout, sans cesse, se propageant à la manière d'un virus tueur de nuances. Ecoutez, autour de vous, la façon dont il envahit le lexique, écrasant toute la richesse de notre idiome ! Aux armes, citoyens, ! Faisons l'effort d'aller chercher le fond de notre pensée : angoissé, sous pression, sur les nerfs, anxieux, oppressé, irrité, énervé, etc. Rien de très réjouissant, certes, mais tellement plus de sens, tellement plus de justesse dans l'expression de notre intériorité. 

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