Pardon de parodier ainsi la douce Céline, mais c'est pour la bonne cause. J'ai été un peu distant ces temps-ci et m'en excuse.. mais bon, j'ai fait un avc lundi dernier et je suis déjà de retour, avouez que c'est faire preuve de conscience professionnelle ! Non, ce n'est pas un poisson d'avril : j'aurais préféré. De la tension d'avril, à la rigueur (même si c'était encore en mars, techniquement mais chuuut !).
Je vous avais promis un extrait des enquêtes d'Avril et Scot, volume IV. Le voici.
Comme il fallait bien réagir et que,
visiblement, nous étions dans une impasse, je tentai finalement, sans grand
espoir : « Vous avez un
vétérinaire dans ce trou perdu ? ».
Etrangement, ils en avaient un. Enfin la
variante locale : un vétérinaire-mécanicien.
Si, ça existe.
La preuve.
Après tout, rafistoler des bagnoles ou
des iguanes, c’est du pareil au même : c’est toujours plus ou moins un
problème de pompe ou de tuyauterie, au final. Il n’y a guère que le carburant
et les déchets qui changent. Et la difficulté de trouver des pièces de rechange
sur les iguanes, bien sûr.
« Ernesto répare tout, du
deux-roues aux quatre pattes », annonçait fièrement l’écriteau, sur la
façade du hangar métallique dans lequel ledit Ernesto avait installé ses
locaux. L’intérieur relevait de la schizophrénie pure et simple : à
gauche, un local vitré contenant des instruments médicaux, dans le genre
blanc-cassé, au centre duquel trônait une table d’opération chromée ; à droite,
des étagères et des meubles en métal noir-crasse, disposés autour d’un pont
pour soulever les voitures, chromé lui-aussi.
Si le toit du hangar n’en avait empêché
la vue, le tout depuis le ciel aurait évoqué une sorte de symbole Yin-Yang,
version jantes alu.
« Auto
ou véto ? », nous lança de but en blanc le maître des lieux, en
nous montrant alternativement la gauche et la droite. Cet homme avait un
physique étrange, très rigide, les cheveux noirs et coupés au bol, une blouse
blanche couvrant son corps jusqu’aux genoux. Un Playmobil mexicain !, pensai-je en mon for intérieur.
Oune plémobil !,
ricanai-je encore.