Et oui, le sixième et dernier tome de la saga de Soren Dajymo est bien avancé, désormais. En exclusivité pour vous, chers amis et lecteurs, un petit extrait :
Les terres qui
se trouvaient au-delà du rivage nord de la Mer Intérieure n’étaient plus qu’une
vaste plaie ouverte, cratère aux parois scintillantes dont il se dégageait une
beauté macabre. Car, s’il s’agissait bien du lieu d’un massacre, l’intensité de
la déflagration magique qui l’avait engendré avait vitrifié tout ce qui se
trouvait dans son vaste périmètre.
Vue du ciel,
la nappe vitrifiée évoquait une lèpre argentée, prête à contaminer le monde ce
qui, comme Soren devait le découvrir, était plus qu’une image. Le singulier
trio décrivit un large cercle dans les airs avant de descendre en lisière de la
zone ravagée.
Perchés sur
l’encolure du grand dragon blanc, Ustarinapashtam et Dao Ming se cramponnaient de
toutes leurs forces, tous deux fort mal à l’aise d’avoir perdu contact avec le
sol. Soren se posa aussi doucement qu’il le put et reprit apparence humaine.
« Ça être… pratique. », balbutia le
géant d’ébène, plus pâle qu’à l’accoutumée. Dao Ming vomit bruyamment,
s’abstenant de tout autre commentaire. Soren parcourut des yeux l’étendue
ravagée des Terres Vitrifiées : le Heaume de Haute Vision lui montrait une
réalité encore plus morcelée que ne l’était la partie visible. Le Sang de la Terre
avait été brisé, fragmenté en segments inertes qui flottaient de manière
erratique, incapables de circuler de nouveau. Il s’ensuivait une fragilité de
cette partie du monde, une instabilité critique qui menaçait d’engloutir à
chaque instant le nord-ouest d’Aeviris.
« Notre tâche ne va pas être simple… »,
dit-il mystérieusement.